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Covid-2.0 Fin du premier Acte

dimanche 3 mai 2020

Dans la France mise au congélateur, les jours se suivent et se ressemblent… ou presque  ! Et la France demeure bien la seule nation en état de quasi mort cérébrale puisque l’on déconfine un peu partout en Europe, et à tour de bras, ayant fait ce calcul simple que les conséquences de la quarantaine généralisée seront ou pourraient être à court terme plus lourdes que celle de l’épidémie elle-même… Conséquences économiques et humaines parce que combien de cadavres découvrirons-nous encore lorsque se rouvriront toutes les portes  ? Combien de vieillards, combien de malades et d’oubliés iront nourrir les statistiques de leur létalité collatérale passée inaperçue ?

L’on n’en finit pas non plus de repasser la leçon quant à la capacité de nos élites à enchaîner mensonges sur mensonges, chaque erreur dysfonctionnelle en entrainant une nouvelle avec un caractère de gravité croissant  : retard et impréparation – «  Nous sommes prêts  » ressassaient-ils sur les écrans – conduisant à la solution palliative du confinement général, celui déterminant un arrêt brutal de l’activité économique, engendrant à son tour une forte récession dont l’ampleur n’est pas encore vraiment discernable, enfin des mouvements sociaux qui ne manqueront pas d’être durs.

Déjà prétextant un accident de la circulation – aussitôt requalifié en bavure policière – entre un multirécidiviste (quatorze condamnations pour vols et violences) et un véhicule de police, une dizaine de banlieues s’embrasent1… ce qui n’auraient rien de très surprenant si pour le coup il n’y avait dans ces événements de la “valeur ajoutée”. En l’occurrence un fabricant de cocktails Molotov livraient ses produits au moyen de sa fourgonnette professionnelle… appartenant à la firme Amazon  ! Ceci pour l’anecdote, néanmoins significative. Et dire que l’on geint dans les médias sur ces banlieues “pauvres” pourtant abondamment abreuvées d’allocations et de subventions en tous genres (s’y ajoute ces jours-ci une aide alimentaire de 39 millions d’euros destinée aux plus précaires, soit ceux qui n’ont pas accès au chômage partiel, autrement dit les travailleurs non déclarés… Les gentils narcotrafiquants et cambrioleurs sont-ils éligibles à ces secours  ?)… Il faudrait étudier de près le parc automobile du 9.3, le département soi-disant le plus pauvre de France, pour se faire une idée plus précise de ce qu’est exactement ladite pauvreté à l’ombre des barres de HLM… dans ces territoires réputés perdus de la République  !

Invité le 23 avril à propos «  des tensions [qui] ne sont pas d’un niveau de gravité exceptionnelle » sur le plateau de BFMTV/RMC, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner ne trouva rien de mieux à dire à son auditoire que «  les tensions actuelles dans certains quartiers populaires [on appréciera la désignation de populaire pour ces zones de non-droit] étaient dues à  l’effet du confinement, la “dureté” du confinement pour ces jeunes gens… des petits groupes qui pensent que ce serait “ludique” d’attaquer les forces de police, de brûler des poubelles  ». Insistant ensuite sur la « galère… cette pauvreté dans laquelle ils vivent auprès de leurs proches et qui peut provoquer de la colère… mais, la bonne réponse, ce n’est pas de casser, de brûler la voiture du voisin… [Conclusion et indulgence plénière] le gouvernement se doit aussi d’accompagner ces jeunes ». Monsieur de La Palice n’aurait pas dit mieux. M. Castaner s’emploie à banaliser et à excuser l’inacceptable. Comprendre c’et pardonner, pardonner c’est admettre  ! Cela se passe de commentaire, au demeurant un jour très prochain, le maintien – vaille que vaille - de l’ordre ne suffisant plus, il deviendra nécessaire de procéder à son rétablissement… À balles réelles  ?

Confinés oui, mais pourquoi  ?

Au final, quel aura été l’intérêt de ce confinement  ? On nous dit que soixante-mille vies auront été épargnées. Certes  ! On peut dire et extrapoler à ce sujet presque n’importe quoi sachant que – les témoignages abondent – nombre de décès auraient été indûment inscrits au bénéfice du Covid-19, histoire de grossir les chiffres et d’entretenir cette sale peur si utile à faire se tenir coites des populations tétanisées par un matraquage médiatique permanent. … Or, il se pourrait que «  la décision de confinement général, ordonné par le gouvernement, a été basée sur le taux de mortalité surestimé du Covid-19  »2. Des chiffres gonflés donc, preuve s’il en était que la crise a été en partie créée, grossie, exploitée et manipulée à dessein par les classes politiques occidentales, et pas seulement dans l’intérêt supérieur de la protection sanitaire des populations.

Et cela a fonctionné… un temps  ! Reste qu’aujourd’hui, dans sa traversée du gué, en sautant de mensonge en mensonge, le gouvernement rencontre quelques difficultés à maquiller la réalité dans toute sa crudité face à une opinion de moins en moins disposée à admettre la version politiquement correcte des faits et commence à refuser le maquignonnage des faits par des politicards carnavalesques et bonimenteurs… Parce qu’avec le nouveau millénaire, la Toile est passée par là, elle est devenue un authentique et irrécusable contrepouvoir limitant en temps réel l’aptitude des élites à mentir ab libitum. Ceci, en dépit des efforts déployés pour la brider et avec elle la libre parole, pour la censurer à tour de bras… mais rien n’y fait, ni les tribunaux, ni les amendes, les exclusions, les mises au ban, ni même comme dans l’ex Union soviétique, les hôpitaux psychiatriques n’y parviennent3.

Il est patent que nous eussions pu faire l’économie de cette mise en panne intégrale du pays –quoique le gel des conflits sociaux arrangeait bien les affaires d’une classe politique discréditée jusqu’à l’os – même si ce fut une belle occasion (manquée) pour la République en Marche d’apparaître comme l’équipe salvatrice de la Nation. Non seulement ces gens n’ont rien sauvé mais ils ont précipité le pays dans l’abîme… Au sortir du plus gros de la crise sanitaire, moins de 6% des ressortissants français auront été contaminés, au contraire de la Suède qui a joué sur une immunisation étendue de sa population et où aucune restriction de déplacement n’a été imposée4. Cela signifie que  : si la grippe coronale devait revenir de façon saisonnière – et l’on en sait encore trop peu sur ce nouveau virus pour ne pas le craindre – son incidence serait sans doute assez forte et qu’il faudrait alors et à nouveau strictement confiner l’ensemble de la population.

Le fringant petit «  maître des Horloges  »

Nous ne reviendrons pas sur les méthodes employées ailleurs en Asie (ou en Allemagne5) de dépistage systématique, d’isolement des seuls contaminés (réellement ou potentiellement), mais force est de constater que le gouvernement français, bien épaulé en cela par ses institutions médicales et sanitaires conventionnelles, a eu tout faux dans la gestion de cette crise. L’État aura réussi une extraordinaire martingale de choix erronés qu’il a très vite tenté de travestir s en autant de victoires successives, de défis victorieusement relevés… sauf qu’à présent le roitelet élyséen est nu, désespérément nu, qu’il ne peut plus désormais faire illusion que chez les dupes volontaires (ou les minus habens) et que de plus en plus d’écailles tombent des yeux  ! Dernier exploit en date, alors que le Comité scientifique se prononce pour une rentrée scolaire en septembre (à l’instar de l’Italie), M. Micron, comme pour le maintien à contre-sens des élections municipales, décide que ce sera bien… le 11 mai  ! Un déconfinement à l’envers à l’image d’une présidence tourneboulée qui ne parvient plus à donner le change ne ne sait comment échapper au sort prévisible qui la guette peu ou prou.

La politique du pire, la pire des politiques

Faut-il de nouveau rappeler que le confinement n’a été décrété qu’en raison du délabrement6 de l’institution hospitalière et de ses capacités d’accueil réduites eu égard à une politique volontariste de “flux tendu”  ? Il faudra se rendre compte – hélas bien tard - que l’Hôpital n’est pas une entreprise comme les autres, pas plus que l’agriculture ne doit pas et ne peut pas vivre (et non fonctionner) sainement suivant des normes industrielles. Il en va, là également, de notre sécurité alimentaire et sanitaire (souvenons-nous de l’épisode dans les années 90 de la vache folle et l’épidémie à prions d’encéphalopathie bovine spongiforme  !).

En France, la mise en quarantaine du pays tout entier (appelons-les choses par leur nom) a aussi été pensée (nous nous dispensons de l’adverbe “certainement”) pour un double ou triple emploi, bis repetita… À savoir le report sine die de toutes les contestations sociales, du débat sur la réforme des retraites, les défilés de fonctionnaires en colères (policiers, pompiers, personnels infirmiers – tous amplement lacrymogènisés, verbalisés et matraqués - médecins, avocats et autres professions libérales) sans voir que reporter la résolution de ces problèmes ne ferait que tendre davantage le ressort du courroux populaire… le confinement n’a été qu’un palliatif destiné à masquer les carences d’un système hospitalier réduit ces dernières années à la portion congrue afin de plier ce service public essentiel à d’exorbitantes exigences de rentabilité (il faudrait procéder à une sévère révision de ce modèle de gestion et à l’idéologie du rendement économique à court terme qui le sous-tend).

Ce serait également l’occasion de revoir de fond en combles la matrice libéraliste qui a conduit et justifié la mise à l’encan du patrimoine industriel et incorporel (savoir-faire et brevets), des terres arables et des vignobles, voire de l’exploitation à des fins mercantiles de notre patrimoine culturel - la fonction hospitalière n’étant que l’un des multiples sous-ensembles constituant le tissu organique, économique et social, du pays - avec en perspective une privatisation rampante du secteur. Le rôle des Directions régionales de la Santé [DRS] a été à ce sujet vivement critiqué durant la crise (ainsi le directeur du Grand Est, Christophe Lannelongue a-t-il été démissionné le 8 avril sans tambour ni trompette pour avoir déclaré qu’il n’y avait «  pas de raison de remettre en cause  » les suppressions de postes au CHRU de Nancy7).

Au cours de cet épisode de pandémie, les Agences régionales se sont en effet apparemment rendues coupables d’un “incompréhensible d’immobilisme”… chose plutôt surprenante pour des services aussi structurés et aux effectifs particulièrement étoffés  ! L’Allemagne, quoique pilier industriel du pacte euratlantique, consacre le même budget à la santé que la France (environ 10%), mais avec quels résultats  ! Sauf qu’en France, les administratifs représentent 34% des personnels pour 66% de soignants. En République fédérale 17% contre 83 % et au bout du compte, moins de morts qu’en France pour une population plus grande (83 millions en Allemagne, 67 millions en France) et moins de morts par cent mille habitants : France 31,8 ; Allemagne 5,3 soit 6 fois moins et ce, avec un confinement extrêmement léger, sans sanction pécuniaire à la clef pour les indisciplinés ou les imprudents8. Brièvement, en France nous avons été confinés à la fois parce que le système de santé a été sacrifié et que simultanément il souffre, dans son administration d’une extravagante surcharge pondérale, laquelle n’est pas sans rappeler celle du mammouth graisseux qu’est le département de l’Éducation nationale.

En Californie confinement… et déconfinement le 26 avril 2020

Confinement/déconfinement

Le gouvernement souffle le chaud et le froid  : confinement/déconfinement, masques avec ou sans, tests ou pas, et cætera… des injonctions contradictoires conduisant à ne pas obéir aux ordres avant les contre-ordres et déstabilisant l’opinion en profondeur… s’y ajoutent des experts péremptoires et souvent hargneux qui n’hésitent pas à défier ou à malmener le sens commun le plus élémentaire (les campagnes de dénigrement contre les Pr. Montagnier et Raoult en sont un bel exemple9), des querelles et des cabales qui opposent une médecine scientiste et collectiviste (d’aucuns diraient collégiale et/ou consensuelle) s’abritant derrière des protocoles déresponsabilisant le traitant et le praticien (leur retirant toute autonomie de décision et de choix, en un mot leur intrinsèque liberté de prescription)… devenus pour l’essentiel des détaillants de produits vendus (via les visiteurs médicaux) par les laboratoires pharmaceutiques (de même que l’officine pharmaceutique n’est plus qu’un commerce de distribution, là où naguère se préparaient de savantes mixtures prescrites pas les médecins généralistes)… À l’instar du paysan devenu lui-même un sous-traitant – pour ne pas dire une sorte de métayer - de l’agrochimie, des industries tractoristes ou des semences génétiquement modifiées  ! Ces savoirs bureaucratisés et techniciens - assujettis à de rigides protocoles ou cahiers des charges dont nul ne saurait s’affranchir sauf à tomber sous le coup de la vindicte corporative - s’opposent diamétralement à ces fortes et brillantes individualités – tels Montagnier/Raoult -qui incarnent le génie de la connaissance hors des sentiers battus et parcourus par nos modernes troupeaux de pucés, tatoués, marqués, étiquetés à l’oreille. Ceux que promeuvent la science officielle et la médecine bureaucratisée.

Le scientisme et le rationalisme n’ont rien à voir avec la science et la raison pure. Ce pourquoi il nous faut appeler de nos vœux une révolte de l’intelligence à venir contre l’obscurcissement dogmatique, contre cette opacification du rapport de l’homme au réel qu’engendre une pensée collectivisée, devenue outrancièrement technicienne, ayant banni l’intuition pour finalement devenir plus ou moins stérile ou incapable de réagir devant l’imprévu, qu’il soit pandémie ou autre. Maintenant il faudra voir quelle est la part jouée dans cette mauvaise foi systémique, par l’intérêt dominant des grands groupes dont la raison d’être est la commercialisation de substances et de procédés de plus en plus onéreux… géants de la pharmacie et des équipements médicaux qui financent et arrosent toute les professions du secteur Santé et surtout n’entendent pas que leurs mirobolants marchés puissent être entamés ou concurrencés par quelques grammes de quinine ou, comme à Madagascar, par l’Artemisa annua10 (l’Armoise annuelle), un autre antipaludéen phytothérapeutique utilisé dans la pharmacopée chinoise. Signalons que l’Artémisia, connue également pour ses potentialités anti-carcinogéniques, est interdite en France (tout comme la chloroquine vient de l’être depuis le 13 janvier 2020 - après soixante-dix années de bons et loyaux services et de vente libre - par un décret rédigé par les ervices juridiques de Dame Buzyn, ex ministresse de la Santé) et par l’OMS. D’autre part nul n’ignore la part prise par l’idéologie mondialiste dans les politiques élaborées et poursuivies par l’OMS, relai de la religion vaccinale prêchée par la gauche Démocrate américaine et singulièrement parle milliardaire Bill Gates

Au demeurant ces batailles d’experts se situent bien au-delà des querelles de personnes (Lévy ex patron de l’Inserm versus l’indépendant Raoult), mais opposent deux univers intellectuels (et ce, depuis la nuit des temps) antagonistes et certainement incompatibles… De quoi rendre maboules des populations ballotées de droite et de gauche et qui ne savent plus à quels saints se vouer. Raoult soigne et guérit (même si cela est aussi contesté) et Montagnier fut un irréfutable pionnier et grand découvreur. Sachant que la confusion des discours est aussi un moyen – certes sommaire et ayant ses limites  ! - de diriger les foules en les affolant, en faisant alterner la peur et le désir de sécurité, avec pour support un déferlement de messages dramatiques et lancinants (de quoi pousser prématurément dans la tombe les vieilles personnes enfermées dans leur chambre, à domicile ou pire dans le EHPAD, les yeux en permanence rivés sur des écrans télévisuels diffusant en boucle des mots et des images désespérants pour ne pas dire mortifères), une saoulographie de débats circulaires, répétitifs ad nauseam, conduits dans une langue bâtarde, caviardée de termes anglais, à la syntaxe déficiente…

La grippe de Hong-Kong

Durant l’été 1968 jusqu’au printemps 1970 la grippe de Hong-Kong aura fait en France 38000 † en deux vagues successives. Qui s’en souvient  ? La propagande et l’hystérie médiatique étaient alors loin de leur actuel paroxysme. Troisième peste du XXe siècle après la Grippe espagnole (de 40 à 100 millions de morts entre 1918 et 1920) et la Grippe asiatique (2 millions de morts en 1957), le H3N2 balaye la planète et fait un million de victimes aux dires de l’OMS.

En deux mois, la grippe asiatique cause 31.226 morts en France soit deux fois plus que la canicule de 2003 [cf.liberation.fr7déc05]… «  À l’époque, nul ne s’en émeut… ni les médias. La presse française durant l’hiver 1969, à l’apogée de la crise sanitaire, consacre des articles sporadiques à l’épidémie  ». Le terme “pandémie” n’est pas encore à l’ordre du jour… Un témoin relate  : «  On n’avait pas le temps de sortir les morts. On les entassait dans une salle au fond du service de réanimation. Et on les évacuait quand on pouvait, dans la journée, le soir…Les gens arrivaient en brancard, dans un état catastrophique. Ils mouraient d’hémorragie pulmonaire, les lèvres cyanosées, tout gris. Il y en avait de tous les âges, 20, 30, 40 ans et plus. Ça a duré dix à quinze jours, et puis ça s’est calmé. Et étrangement, on a oublié  » [ibid.]…  Bilan  : 25.068 morts en décembre 1969 et 6158 en janvier 1970, soit 31.226 en deux mois.

Nous sommes aujourd’hui loin de cette tragédie qui ne connut, au contraire de l’actuelle grippe coronavirale, aucun traitement particulier, ni politique, ni policier et encore moins militaire. Dit d’une autre manière, sans mesures autoritaires extraordinaires qui laissent imaginer – complotisme oblige – que les États ne soient pas, à un moment ou à un autre tentés d’utiliser une crise sanitaire pour la transformer en dictature sanitaire puis en tyrannie tout court… l’état d’urgence permanent n’est-il pas, depuis le carnage du Bataclan, passé dans nos mœurs et dans nos lois  ? De la pérennisation des lois d’exception…  !

Avril 2020

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