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Le Qatar va-t-il sauver les banques Monte Paschi et Deutche Bank ?

dimanche 4 décembre 2016

L’Europe et l’Euro sont-ils en train de vivre leur derniers instants ?
Les recapitalisations des deux banques en faillite, la Monte Paschi et la Deutche Bank, par le Qatar sont l’enjeu actuel des réunions de la Communauté Européenne. Si les levées de fonds ne se réalisent pas, c’est le système bancaire et monétaire qui explose. La BCE ne peut pas refinancer ces dettes et les dirigeants italiens et allemands ont sollicité le fond souverain Qatar Investment Authority.
Le comble de la situation est bien de comprendre que nos relations incestueuses avec les pays du Golfe est la seule solution pour trouver des liquidités. Au lieu de relancer l’économie européenne, Bruxelles entretient un système obsolète coûte que coûte, soit en nationalisant la banque Monte Paschi, soit en augmentant le capital de la Deutche Bank par son actionnaire qatari. Le fond souverain Qatar Investment Authority possède des parts dans bon nombre d’entreprises européennes et notamment en France telles que EADS, le London Stock Exchange, Volkswagen, Total etc...
Wikileaks a révélé dernièrement que les courriels d’Hillary Clinton indiquent que ce sont les gouvernements de l’Arabie saoudite et du Qatar qui ont financé Daesh.
Les électeurs européens ont encore du souci à se faire....

Monte dei Paschi a levé 1 milliard d’euros avec son offre de conversion

MILAN (Reuters) - Banca Monte dei Paschi di Siena, la troisième banque italienne en grande difficulté, a dit vendredi que, selon des données encore provisoires, son offre de conversion en actions de 4,3 milliards d’euros de titres de dettes lui avait permis de lever plus d’un milliard d’euros.

Cette offre est l’une des composantes d’un plan crucial de renforcement du bilan de la banque, qui cherche un total de cinq milliards d’euros de capitaux frais, via, outre la conversion, un placement privé auprès d’un ou plusieurs investisseurs de référence et une offre publique de vente d’actions nouvelles.

Monte dei Paschi, qui selon des sources avait espéré lever entre un et 1,5 milliard d’euros par le biais de son offre de conversion, précise dans un communiqué que les résultats définitifs de l’opération seront annoncés lundi.

Les visées de la banque toscane, qui avait échoué cet été aux tests de résistance menés cet été par l’Autorité bancaire européenne (ABE), pourraient cependant être remises en cause par le référendum organisé dimanche en Italie sur le projet de réforme constitutionnelle.

Le président du Conseil Matteo Renzi a en effet lié son destin politique au scrutin et tous les sondages prévoient une victoire du « non », ce qui risque de plonger l’Italie dans une crise politique rendant compliquée toute levée de fonds.

Le directeur financier de Monte dei Paschi Francesco Mele a dit mardi que la banque était engagée dans une course contre la montre pour s’assurer l’engagement d’un investisseur de référence, avant de faire appel au marché pour lever les fonds.

Selon des sources, le fonds souverain Qatar Investment Authority est en négociations avec Monte dei Paschi et pourrait injecter jusqu’à un milliard d’euros, mais il veut attendre l’issue du référendum pour prendre une décision définitive.

Les craintes de voir une victoire du « non » au référendum de dimanche ruiner les chances de Monte dei Paschi de boucler sa recapitalisation et déclencher un effet domino dans le secteur bancaire pèsent sur les cours des valeurs bancaires italiennes depuis plusieurs semaines.

Si le plan de recapitalisation échoue, la banque devra probablement faire l’objet d’un « bail in », un renflouement impliquant l’Etat après mise à contribution des actionnaires, des créanciers obligataires et des plus gros déposants.

L’Italie discute avec la Commission européenne des modalités d’un éventuel plan de sauvetage par l’Etat Monte dei Paschi, plan qui a déjà été demandé et qui pourrait être lancé dès la semaine prochaine si nécessaire, a rapporté dans la journée le quotidien italien Corriere della Sera.
Source

Deutsche Bank : inquiétudes au Qatar ; vaste coupes en vue dans les effectifs ?

Deutsche Bank inquièterait ses investisseurs liés à la famille royale du Qatar, croit savoir le ’Wall Street Journal’ ce vendredi, expliquant que ces actionnaires influents auraient exprimé leurs craintes concernant la menace d’amende pesant sur l’établissement. Ces investisseurs de poids surveilleraient par ailleurs la gestion et la stratégie de la banque allemande, et soutiendraient pour l’heure l’actuel management, à savoir le CEO John Cryan et le président du conseil Paul Achleitner. Toutefois, ces actionnaires chercheraient à obtenir des assurances que la banque fasse tout son possible pour conclure un accord honorable avec le Département US de Justice.

Ces investisseurs du Qatar détiennent la plus importante participation au capital de la banque allemande. Ils considèrent une éventuelle recapitalisation de la banque allemande comme une opportunité, et pourraient ainsi acheter plus d’actions Deutsche Bank si l’établissement venait à lever des fonds. Des fonds contrôlés par le Cheikh Hamad ben Jassem al-Thani avaient pour mémoire acquis plus de 6% des parts de la banque allemande en 2014, avant de renforcer cette position à près de 10% du capital (en tenant compte des options) en juillet dernier.

Selon l’agence Reuters cette fois, le directeur financier de la Deutsche Bank aurait informé des représentants de l’établissement le mois dernier que les suppressions de postes programmées pourraient être ’doublées’. 10.000 emplois supplémentaires seraient ainsi menacés, d’après une personne ayant connaissance de la question, citée par Reuters. Aucune décision définitive n’aurait cependant été prise.

Face à la menace d’une amende de plusieurs milliards de dollars aux USA, destinée à solder l’affaire des ’subprimes’, la banque tenterait quoi qu’il en soit de réduire encore ses coûts. Reuters explique encore que de telles coupes dans les effectifs prendraient des années. Leur mise en place aurait tout de même pour effet immédiat de rassurer les investisseurs quant à la détermination de la Deutsche Bank à s’attaquer à sa structure de dépenses. La banque avait déjà annoncé en octobre 2015 les suppressions programmées de 9.000 postes, sans toutefois s’empresser de mettre ses plans à exécution, l’effectif global ayant depuis... augmenté.

Jean-Noël Legalland

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