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L’armée française va-elle se doter du système Himars américain ?

lundi 12 juin 2023

Le lance-roquettes unitaire (LRU) a été développé par les États-Unis sur châssis chenillé BRADLEY M 270. Équipé d’un groupe motopropulseur de 500 chevaux et construit en Europe par la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie, le LRU équipe un régiment d’artillerie sol-sol.
Deux Lance-roquettes unitaires [LRU] sur les treize que possédait la France ont été cédés à l’Ukraine. Le LRU est un dispositif vieux d’une vingtaine d’années, contrairement à ce qui se fait en Russie.
La Russie a présenté en 2023, son nouveau système de lance-roquettes multiples (MLRS) multi-cibles au salon international de l’armement IDEX 2023 à Abou Dhabi.
Le Tornado-S est capable de frapper plusieurs cibles en une salve.
« les roquettes à frappe de précision [du Tornado-S] ont une portée effective de plus de 100 km et la précision de tir de ses projectiles est 15 à 20 fois supérieure à celle des munitions utilisées par son prédécesseur Smerch ».

L’aide militaire à l’Ukraine est une merveilleuse stratégie pour remplacer notre parc militaire et pour passer commande aux Etats Unis.

La France cherche son remplaçant mais notre industrie fantôme ne donne aucune solution pour notre indépendance concernant les missiles balistiques.

Le fait que l’OTAN pèse sur notre stratégie militaire, nous ne somme plus capables de développer nos lance-roquettes, et encore plus incapables de penser notre stratégie de défense.

Donc pas de solutions souveraines équivaut à acheter le système Himars américain.

Tant que le lobby militaro-industriel corrompra nos politiques, il n’y aura pas de solution à la française.
Le plein emploi de macron a encore de beaux cauchemars à faire.

M. Lecornu écarte un appel d’offres européen pour la future capacité de frappe dans la profondeur de l’armée de Terre

Lors d’une récente audition à l’Assemblée nationale, le Délégué général pour l’armement [DGA], Emmanuel Chiva, a expliqué que deux solutions étaient envisagées pour moderniser la capacité de frappe dans la profondeur de l’armée de Terre, pour laquelle 600 millions d’euros seront investis dans le cadre de la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30.

« Nous aurons deux solutions : une première qui consisterait à prendre sur étagère le HIMARS américain », qui a l’avantage d’être sur le marché mais qui « introduit un risque de dépendance », ou de « développer une solution souveraine nationale ou européenne » étant donné que « nous avons, dans notre Base industrielle et technologique de défense [BITD] des compétences qui existent dans ce domaine ». Et d’évoquer des discussions en cours entre la Direction générale de l’armement [DGA] et plusieurs industriels, dont MBDA, Ariane et Safran.

Cela étant, le 7 juin, au moment d’aborder cette question lors d’une audition au Sénat du ministre des Armées Sébastien Lecornu, le sénateur Cédric Perrin a fait état état de « bruits » selon lesquels la DGA serait sur le point de lancer un « appel d’offres européen », ce qui « mettrait de côté une solution souveraine ». Et d’insister : « Ce n’est pas des ‘on-dit’ ».

Seulement, il n’y a pas pléthore de solutions européennes en matière de capacités de frappe dans la profondeur… Et quand elles existent, elles sont portées par des industriels allemands, dans le cadre de partenariats noués avec des acteurs ne faisant pas partie de l’Union européenne.

Ainsi, Krauss-Maffei Wegmann a signé un accord avec l’israélien Elbit Systems autour du système Euro-PULS et Rheinmetall en a fait autant avec Lockheed-Martin, en vue de proposer une version allemande du M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System].

« Il n’y a pas de fumée sans feu », dit-on cependant… Toujours est-il que M. Lecornu a démenti tout projet d’appel d’offres européen pour le remplacement des Lance-roquettes unitaires [LRU], mis en œuvre par le 1er Régiment d’Artillerie [RA].

« Le principe doit être une solution souveraine et s’il y a exception, ce serait pour des raisons opérationnelles. Et donc, il ne faut pas se raconter d’histoires : ce sera le HIMARS américain et pas autre chose. Donc, il n’y aura pas d’appel d’offres européen », a en effet assuré le ministre.

« Je forme le voeu pour qu’on puisse avoir une solution souveraine et j’ai demandé à la DGA d’objectiver le coût, les délais, le modèle à l’export et les spécificités militaires [car] s’agira-t-il d’un ‘HIMARS français’ ou un peu autre chose ? », a enchaîné M. Lecornu.

Visiblement, le facteur déterminant sera le délai entre le lancement du programme et sa concrétisation. « Il y aurait de la fierté [chez nos artilleurs] à avoir un dispositif français mais, en même temps, si on leur dit qu’il arrivera dans dix ans, on aura un problème », a fait valoir le ministre.

Mais au-delà de cet aspect, il faudra impérativement trouver un successeur au LRU avant 2028 étant donné que celui-ci arrivera au bout de son potentiel à cette échéance. Sera-t-il possible de développer et de tester un solution souveraine en moins de cinq ans ? « Il faudra assumer une prise de risque », a soutenu M. Lecornu.

Pour rappel, la LPM 2024-30 prévoit de doter l’armée de Terre « d’au moins 13 systèmes » de frappe à longue portée d’ici 2030.

Laurent Lagneau · 8 juin 2023

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