Le président de la république autonome russe de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a montré dans une vidéo postée sur ses profils sociaux les nouveaux équipements de ses unités militaires, dont les véhicules blindés Tigre produits par la société chinoise Shaanxi Baoji Special Vehicles.
Les unités de Kadyrov ont été largement utilisées dans le conflit en Ukraine et le leader tchétchène propose depuis plusieurs jours d’envoyer ses hommes défendre la région russe de Belgorod, qui fait l’objet d’incursions ukrainiennes depuis des semaines. Il n’y a pas de confirmation que ces véhicules puissent être utilisés dans le conflit, mais il s’agirait d’un précédent risqué pour la Chine qui pourrait subir des sanctions occidentales pour avoir fourni des armes à la Fédération de Russie. Dans la vidéo, Kadyrov ne fait pas expressément référence à ces moyens, mais affirme que les armements montrés ont été achetés après le début de l’agression militaire russe en Ukraine, le 24 février 2022.

Ce matériel n’est pas utilisé dans le conflit ukrainien. Une aide militaire chinoise à la Russie serait une « ligne rouge » pour l’Union européenne et les Etats Unis.
Cette accusation a été démentie par Pékin. « Nous n’acceptons pas que les États-Unis pointent du doigt les relations entre la Chine et la Russie, et encore moins qu’ils exercent des pressions et des contraintes »
Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Ces blindés ont été commandés avant le début du conflit en Ukraine et huit blindés ne vont pas changer la donne de cette guerre.
A contrario, Washington utilise cette livraison de blindés pour intensifier le pression sur Pékin de ne pas intervenir dans l’aide militaire envers la Russie.

L’impérialisme américain s’est octroyé le droit de voter une loi sur la politique taïwanaise de 2022, qui accorde à Taïwan une aide à la sécurité de 6,5 milliards de dollars pour l’achat d’équipements militaires.

La loi américaine comprend également un ensemble de sanctions visant les principaux responsables de la Chine continentale et le système bancaire en réponse à une invasion de Pékin.
Elle garantit également que Taïwan bénéficiera du statut de « grand allié non membre de l’OTAN », un partenariat stratégique en matière d’échange et d’assistance militaire et technologique.
Les Etats-Unis ont approuvé en mars 2023, la vente de 619 millions de dollars de munitions à destination des avions de chasse F-16 de Taïwan.
Cette vente comprend 100 missiles anti-radar à grande vitesse (HARM) AGM-88B, 200 missiles air-air de moyenne portée avancés (AMRAAM) AIM-120C-8, ainsi que des lanceurs et des missiles factices d’exercice.

La pandémie de covid 19 a provoqué un retard dans la livraison par les États-Unis à Taïwan d’équipements militaires d’une valeur de 14,2 milliards de dollars que l’île a achetés en 2019. Steve Chabot, responsable de la commission Asie-Pacifique de la Chambre des représentants, a déclaré à Defense News que la commission des affaires étrangères avait tenu une réunion pour discuter du retard de livraison.

« Nous devons nous assurer que nous fournissons à Taïwan l’assistance dont elle a besoin pour ne pas être vulnérable face à la [République populaire de Chine] ».

Contrairement à la Chine, les Etats Unis font pression sur Taïwan pour faire tourner les usines d’armement et tirer profit d’un futur conflit qui n’arrive pas.