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Quoi de neuf pour le traitement du Covid-19 ?

mardi 15 septembre 2020

En ce qui concerne la chloroquine, statut quo. Il n’y a plus d’études contre, donc la presse n’en parle plus, en continuant à ignorer quelques séries avec de bons résultats, et surtout la situation favorable des pays qui l’utilisent à grande échelle (Maroc, Sénégal,..). Chez nous, plus de cas dépistés, moins de cas graves, est-elle prescrite ? Nul ne le sait, les autorités ne donnant plus les chiffres de prescriptions. Même chose pour l’Azithromycine, totalement ignorée par la presse et les autorités depuis le premier jour, mais pas par les médecins. Nous ne devons pas savoir ni ce qui est fait, ni le résultat.

Covid-19 : actualités thérapeutiques.
Gérard Maudrux

Dans le même esprit : Discovery. Rappelez-vous, dès le début, on nous a dit : « ne faites rien, on lance une grande étude formidable, qui nous dira rapidement ce que l’on doit faire ». Les résultats préliminaires étaient promis pour 1 mois plus tard, après 6 mois, on attend toujours. Quand l’État prend en charge les études médicales (comme les traitements), manifestement ça craint. Est-ce que les résultats ne vont pas dans leur sens pour étouffer cette affaire ? Pourtant, ici, que le résultat soit positif ou négatif, il doit être diffusé afin d’orienter dans un sens ou dans l’autre. Cacher le résultat, quel qu’il soit est suspect. Ne parlons pas de délais que l’on vous dira normaux (pour tourner les chiffres dans tous les sens afin d’arriver à une conclusion souhaitée), cette étude avait été vantée par ses défenseurs pour sa rapidité d’exécution, rappelez-vous aussi.

J’ai déjà exprimé un faible pour l’Ivermectine, ce qui m’avait valu un commentaire méprisant, me conseillant plutôt des bains de sièges, de la part d’un confrère qui ne cherche pas à faire mieux que ce qu’on lui dit de faire, c’est à dire rien. Pourquoi ce petit faible ? Parce que je crois plus dans les confrères qui traitent et qui disent ce qu’ils voient, qu’en des patrons financés par des labos et qui publient dans The Lancet pour justifier leur existence.

Une nouvelle étude très intéressante vient de sortir. Cette étude argentine porte sur près de 1 200 soignants pouvant être contaminés, sur 4 sites, pendant 2 mois et demi. 788 ont reçu de l’Ivermectine, 407 rien. Résultat : 237 infections dans le groupe non traité, soit 58%, et 0 dans le groupe traité. Résultat sans appel, point besoin d’aller chercher des petites bêtes dans l’homogénéité (bien qu’étudiée et décrite) des groupes ni dans la qualité de la publication.

Les patients touchés ont été traités de manière intelligente : doses croissantes en fonction de la gravité (cas légers, moyens, graves), avec adjonction d’aspirine pour les cas légers (antiinflammatoire et coagulation), remplacée par héparine et corticoïdes pour les cas les plus graves. Bref, tout ce que l’on nous a interdit de prescrire au début et que l’on a mis 6 mois pour découvrir nos erreurs.

Cet article cite aussi une étude américaine colligeant plus de 700 cas traités par Ivermectine dans la littérature, comparés à une population identique en matière d’âge et de comorbidité, pour constater 8 fois moins de décès dans le groupe traité.

L’Argentine a comme voisin la Bolivie. Rappelez vous en début d’été ce pays, le pire au monde, totalement dépassé par une explosion épidémique, avec ces images de policiers ramassant les cadavres dans les rues par centaines, malgré les mêmes erreurs que nous avec plus de 2 mois de confinement. Fin mai début juin ce pays s’est mis massivement à l’Ivermectine. Est-ce cela qui a fait qu’alors que nous sommes dans une pente ascendante, eux ont cassé la courbe qui est maintenant sur une pente franchement descendante ? Je ne sais si les prescriptions sont importantes en Argentine, mais ce pays se débrouille pas trop mal avec par habitant 3 fois moins de décès que ses autres voisins comme Chili et Brésil, 2 fois moins que nous, malgré le pire des débuts. Au passage, autre voisin qui fait exception à l’échelle mondiale : l’Uruguay. Nombre dérisoire de cas et de décès (moins de 2 000 cas et 50 décès) alors qu’ils devraient en avoir autant que ses voisins. Comment ? Par des dépistages massifs très précoces, au tout début, avec isolement des cas, sans confinement. C’est au tout début qu’il faut le faire, on le sait, c’est comme cela qu’on fait avec Ebola. Le résultat est (comme en Corée), et le faire trop tard en pleine épidémie pose des problèmes logistiques ingérables, sans efficacité comme on le voit chez nous. Quand on applique cette méthode une fois que c’est très développé, on ne stoppe plus, on court derrière avec comme seule issue un arrêt spontané.

Article original d’Hector Carvalho, ici. Tout savoir sur l’Ivermectine avec une étude publiée en avril et qui a conduit à cette série ici, avec une traduction sur le passage Ivermectine . Enfin, pour ceux qui veulent tout en encore plus sur l’Ivermectine, une soixantaine d’articles sur le sujet (merci au Dr Fourrier).

Pour ces différents traitements, il est dommage que nos autorités se soient totalement désintéressés des malades et des traitements à rechercher en ambulatoire, ne s’intéressant qu’à l’hôpital et aux cas graves, demandant même aux patients et à leurs médecins de ne rien faire et d’attendre qu’ils soient graves pour les prendre en charge. Si dans certains pays les autorités ne se sont guère plus intéressé à ces cas, ils ont toutefois laissé les médecins s’en occuper.

Au début de l’épidémie (« les erreurs de Discovery », 01/04.20), j’écrivais que face à cette maladie nouvelle, sans traitement, il fallait être à l’écoute du terrain, des expériences des uns et des autres, et de les vérifier rapidement à plus grande échelle. Non, rien n’a été fait sinon cacher et interdire de parler ceux qui pouvaient avoir trouvé quelque chose. Pour le VIH, autre virus à ARN, on a couru après un vaccin pendant des décennies, c’est finalement une trithérapie qui marche. Les Argentins font de la trithérapie. Aspirine ? On nous a dit au début surtout pas, Doliprane. Corticoïdes pour les cas graves, ? Surtout pas, et maintenant on fait le contraire. Pour les problèmes vasculaires, la médecine n’a pas été très rapide pour les dépister et les traiter.

Hydroxychloroquine, Ivermectine, ne sont peut-être pas la panacée, le remède miracle que l’on attend. In vitro, ils bloquent ou tuent le virus, personne ne le conteste. In vivo, ils n’ont pas la même efficacité, mais freinent son développement. Les Argentins ne prétendent pas tuer le virus, mais disent qu’en diminuant simplement la charge virale, (chez nous on découvre après 6 mois l’importance de cette charge virale pour la contagiosité, d’où la diminution de la quarantaine, car après 8 jours, moins de virus, même si ce n’est pas zéro, il n’y a pratiquement plus de contagion), d’où moins de contagion, et surtout on laisse plus de temps à l’organisme pour développer ses défenses, sans la précipitation de l’orage cytokinique. Ils ajoutent antiinflammatoires et antiagrégants pour protéger du risque vasculaire et alvéolaire, voire plus avec anticoagulants et corticoïdes si l’état est plus grave.

Raoult disait dès le début : diminution de la charge virale. On lui a répondu, vous ne traitez pas les complications pulmonaires mortelles.

Si les milliards dépensés actuellement dans des études pour mettre en avant des médicaments hasardeux, aux effets secondaires encore peu connus (mais qui peuvent rapporter), avaient été dépensés pour trouver de bonnes associations complémentaires avec l’existant, nous serions peut-être un peu plus avancés.

Enfin les vaccins.

Le petit incident récent du vaccin AstraZeneca montre bien la prudence qu’il faut avoir quant aux effets secondaires possibles, immédiats par la substance injectée pour solliciter nos défenses, mais également secondaires que les réactions immunitaires produites pourraient avoir sur nos autres organes sur le long terme. Nos défenses peuvent effectivement nous attaquer, cela s’appelle des maladies auto-immunes. Leur lien avec certaines vaccinations fait souvent débat, et il faut reconnaître qu’actuellement si cela existe, cela reste très rare et difficile à prouver, et reste bien plus rare que les bénéfices apportés par les vaccins. Cette éventualité même si elle est théorique, doit exclure toute précipitation. AstraZeneca ne s’y trompe pas et a fait ce qu’il fallait, mais on me dit (je n’ai pu vérifier), que dans les contrats passés avec les États acheteurs, ils se déchargeaient des complications possibles. Pour les pays signataires d’un tel contrat, le risque n’est plus l’affaire du labo, mais le vôtre.

Actuellement près de 200 vaccins sont en cours de développement, une dizaine en sont à la phase 3, chez l’homme. Le plus avancé, de plus très intéressant, est le russe. C’est un vaccin élaboré à partir d’adénovirus (responsables de la grippe banale), désactivé, auquel on ajoute une partie (non toxique) du Covid. Technique éprouvée pour de nombreux vaccin, et réalisée par un labo qui a déjà fait un vaccin contre Ebola, utilisé par des milliers de personnes depuis quelques années. Comme pour la grippe saisonnière, ils ont utilisé 2 souches d’adénovirus au lieu d’une, mais en deux injections.

Les chinois sont sur le même principe, mais les vaccins de l’université d’Oxford (AstraZeneca) et le Johnson&Johnson (Janssen) s’ils sont aussi à base d’adénovirus, ce ne sont pas des adénovirus humains mais d’animaux, technique non encore autorisée en commercialisation à ce jour. Le vaccin américain Moderna, aussi avancé que le russe, innove totalement avec une technique jamais utilisée : il injecte non le virus (ou partie) inactivé, mais le code génétique sous forme d’acides nucléiques, un vaccin « à ARN messager ». Rappelons qu’il n’existe à ce jour aucun vaccin contre un coronavirus, la science semble avoir fait des progrès.

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