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625 milliards d’euros pour le climat en 2040

samedi 16 décembre 2023

Philippe Mabille directeur de la rédaction du journal La Tribune estime que les faillites c’est une bonne nouvelle pour que les banques centrales cessent de remonter leurs taux d’intérêt.
Mais si la croissance se fait à coup de milliards d’ajustements monétaires, la dépréciation de l’euro ne va pas aider la compétitivité face au dollar ni avec la nouvelle politique climatique de Macron.
Examinons les conséquences du rapport commandé par la première ministre auprès de l’économiste atlantiste Jean Pisani-Ferry.

Pour Philippe Mabille « l’état de santé des entreprises et en particulier des PME se dégrade rapidement si l’on en croit le dernier baromètre publié hier par Xerfi à partir de données des greffiers des tribunaux de commerce ».
« Mais, paradoxalement, cette nouvelle n’est pas si mauvaise qu’il n’y paraît, car ce retournement de l’emploi et cette hausse des faillites d’entreprises pourraient bien être les signes qu’attendaient les banques centrales pour cesser de remonter leurs taux d’intérêt ».
« Une baisse des taux qui permettrait d’éviter, on l’espère, une récession en 2024 ».

Mépris de classe et climat

Philippe Mabille avait fait un édito sur Jojo le Gilet Jaune qui va passer à la voiture électrique, cinq ans après les manifestations sur la hausse des prix du carburant. La voiture électrique en leasing pour 100 euros par mois c’est bon pour les pauvres.

Philippe Mabille persiste dans le mépris de classe, en assimilant les pauvres aux gilets jaunes :
« il est à craindre que les gilets jaunes de l’électrique succèderont à ceux du diesel ». « Jojo le gilet jaune se manifeste moins, mais il est toujours bien présent dans les esprits... La probable prolongation en 2024 de la possibilité de payer ses courses même non immédiatement consommables en tickets-restaurant (au grand dam de l’Umih le syndicat du secteur) participe de la même logique ».

Même s’il se rattrape en expliquant que Macron carbure au crédit comme avec une drogue dure, il n’évoque pas ce que nous coute la transition climatique placée sous la direction de l’économiste Jean Pisani-Ferry du Peterson Institute for International Economics, un think tank privé basé à Washington D.C..

Jean Pisani-Ferry nous explique que la raison de la crise est toute autre :
« Le fait est là : les bénéfices d’une croissance déjà anémique se dissipent avant de parvenir aux individus. L’explication principale est démographique : augmentation de la population, vieillissement et changement des modes de vie ont induit un accroissement du nombre de ménages et la réduction de leur taille ».

Le pilotage de la transition économique climatique.

« La transition écologique va être brutale, bien plus que l’on imaginait »
« La transition écologique rapide que nous devons conduire va induire une obsolescence accélérée d’une part importante des équipements et du capital. Il va falloir investir pour simplement maintenir le niveau de production. Prenez le cas d’une chaudière au fuel ou celui d’un camion à moteur thermique : ces équipements vont devoir être remplacés avant d’atteindre leur fin de vie. C’est ce qu’on appelle un choc d’offre négatif, un peu comme celui que nous avons subi avec les chocs pétroliers ». Interview Jean Pisani-Ferry aux Échos, 24 août 2021

Compte tenu du rythme et de l’ampleur de l’effort à fournir dans la lutte contre le réchauffement climatique, il devient indispensable de prendre en compte dès maintenant son impact sur l’économie.

La Première ministre a confié à Jean Pisani-Ferry une mission d’évaluation des impacts macroéconomiques de la transition écologique, dont France Stratégie assure le secrétariat et qui bénéficie de l’appui de l’Inspection générale des finances. Le rapport de synthèse publié aujourd’hui vise à améliorer la compréhension des impacts macroéconomiques de la transition climatique, en sorte que les décisions qui vont devoir être prises soient « le mieux informées possible ».
« L’un des objectifs de cette mission était d’identifier les forces et les faiblesses des outils de modélisation sur lesquels s’appuie l’évaluation des incidences macroéconomiques des mesures d’atténuation ».

Remerciements et conflit d’intérêt

Nous tenons d’abord à remercier tous les organismes qui ont contribué à ce rapport : Ademe, Banque de France, Bruegel, CEPII, Commissariat général au développement durable, Cired, Dares, Direction du Budget, Direction générale de l’énergie et du climat, Direction générale des entreprises, Direction générale du Trésor, France Stratégie, I4CE, Insee, OFCE, RTE, Secrétariat général à la planification écologique.
I4CE - Institute for Climate Economics est une association loi de 1901 fondée par la Caisse des dépôts et l’Agence française de développement. Jean Pisani-Ferry en est le président. En 2022, le budget d’I4CE atteint 3,8 millions d’euros, en hausse de près de 15% sur un an. Il devrait atteindre 4,8 millions d’euros en 2023. 85% des 3,8 millions d’euros sont destinés aux salaires

Dans le rapport on apprend que : « les dix ans à venir, la décarbonation va appeler un supplément d’investissements d’ampleur (plus de deux points de PIB en 2030, par rapport à un scénario sans action climatique) ». https://www.strategie.gouv.fr/sites...

« D’ici 2030, le financement de ces investissements, qui n’augmentent pas le potentiel de croissance, va probablement induire un coût économique et social ».

« La transition est spontanément inégalitaire. Même pour les classes moyennes, rénovation du logement et changement du vecteur de chauffage d’une part, acquisition d’un véhicule électrique en lieu et place d’un véhicule thermique d’autre part, appellent un investissement de l’ordre d’une année de revenu. Même si l’investissement est rentable, par les économies d’énergie qu’il permet, il n’est pas nécessairement finançable sans soutien public. Le coût économique de la transition ne sera politiquement et socialement accepté que s’il est équitablement réparti ».

« Pour soutenir les ménages et les entreprises, les finances publiques vont être appelées à contribuer substantiellement à l’effort. Compte tenu des dépenses nouvelles comme de la baisse temporaire des recettes liée au ralentissement de la croissance potentielle, le risque sur la dette publique est de l’ordre de 10 points de PIB en 2030, 15 points en 2035, 25 points en 2040, même s’il est supposé que la baisse des recettes assises sur l’énergie est compensée afin de maintenir le taux de prélèvements obligatoires constant ».

Une étude de l’université du Delaware (James Rising) publiée quelques jours avant l’ouverture de la COP28 à Dubaï révèle que le changement climatique est responsable de la perte de milliers de milliards de dollars chaque année pour les économies mondiales. Les pertes économiques liées au changement climatique ont coûté 6% du PIB mondial en 2022. le G77 (pays du Sud + la Chine), ont perdus 29 000 milliards de dollars. Mais qui a évalué ces pertes ? Les mêmes qui nous font les poches pour financer leur transition économique face au déclin du dollar et de l’euro.

Pilotage et modélisation par idiotie artificielle.

James Rising est un modélisateur interdisciplinaire qui étudie la rétroaction entre les systèmes environnementaux et humains, et se concentre sur les impacts du changement climatique et le lien entre l’eau, l’énergie et l’alimentation. Il s’appuie sur des approches analytiques et empiriques provenant de plusieurs domaines et développe des modèles informatiques et statistiques pour comprendre les défis mondiaux intégrés.

Comme la modélisation Covid de Ferguson et ses millions de morts, comme pour le Lancet avec la chloroquine et l’escort girl, cette nouvelle étude climat est purement et simplement du vent éolien modélisé par des équations mathématiques de la CIA.

  • Méthodologie
    Notre méthodologie pour estimer les impacts économiques du changement climatique suit une approche en trois volets : collecte de modèles, application de l’apprentissage automatique et modélisation de l’impact économique du changement climatique. l’application de l’apprentissage automatique et la modélisation des effets indirects. effets indirects.
  • Notre recherche a consisté en un examen détaillé de la documentation clé qui a produit des estimations économétriques des dommages macroéconomiques des changements de température annuels, en particulier de huit études clés publiées entre 2012 et 2022. Tous ces documents étudient le lien observé entre le PIB et le temps ou le climat, sur la base de vastes ensembles de données. À partir de ces études, nous avons utilisé et évalué un ensemble de modèles (58 au total) afin de tenir compte des différentes de perspectives et d’hypothèses. Les impacts de ces modèles modèles sont présentés dans la figure 1.

Le Centre de la CIA sur le changement climatique et la sécurité nationale a été créé en tant que producteur principal de renseignements finalisés sur les implications du changement climatique pour la sécurité nationale, y compris son impact sur la stabilité politique, économique et sociale des nations étrangères. Le centre réunit des spécialistes de la DI et du DS&T, ce qui permet une plus grande collaboration sur cette importante question de sécurité nationale.

Ces anticipations et ces modélisations sont au service de la guerre de l’information pour manipuler l’opinion.
L’étude de James Rising est bidon et sert à lever des fonds et à imposer une dictature budgétaire qui nous coutera 625 milliards en 2040.

Geopolintel décembre 2023

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