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Histoire d’amour entre Ursula Von Der Leyen et le PDG de Pfizer

lundi 15 novembre 2021

Ursula von der Leyen annonçait en avril une commande européenne de 1,8 milliard de doses de vaccins Pfizer supplémentaires dont la livraison devait s’étendre jusqu’à 2023. Ce 10 novembre 2021, lors d’une cérémonie de l’Atlantic Council à Washington, elle a remis le prix du meilleur dirigeant commercial au PDG de Pfizer. Choisi parmi d’autres par la Commission européenne pour fournir les vaccins contre le Covid-19 à l’Europe, empochant en passant des bénéfices financiers de plusieurs dizaines de milliards d’euros, l’image de cette récompense à Pfizer pose question.

NB : Le partenariat public-privé, ou comment devenir milliardaire avec l’argent des états. Leur fortune est un vol pur et simple, et ils s’en félicitent.

Ursula Von Der Leyen présidente de la Commission européenne... son discret mari Heiko Von Der Leyen est directeur médical chez Orgenesis entreprise de biotechnologie spécialisée dans les thérapies géniques que l’on retrouve dans… les fameux vaccins dont PFIZER

Voir en fin d’article la lettre de la député européenne Emily O’Reilly à Ursula von der Leyen.

«  Cette année nous a rappelé que nous devons défendre la démocratie au quotidien  » a déclaré la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen en remettant le prix 2021 de l’Atlantic Council du meilleur dirigeant commercial à Albert Bourla, PDG de Pfizer. L’Atlantic Council est un think tank américain dont le but est de promouvoir la coopération américano-européenne, le fameux axe atlantique.

La présidente de la Commission européenne s’est félicitée de la campagne de vaccination mondiale rendue possible par Pfizer. En avril, elle annonçait la signature d’un nouveau contrat d’achat de 1,8 milliard de doses de vaccins anti-Covid auprès de BioNTech-Pfizer, avec des livraisons prévues jusqu’en 2023. « D’autres contrats et d’autres technologies de vaccins suivront », a-t-elle précisé.

Le commerce très lucratif des vaccins anti-covid

En août 2021, les laboratoire Pfizer annonçait augmenter les prix de leurs vaccins contre le Covid-19, la dose de vaccin Pfizer passant de 15,5 euros à 19,5 euros, rapportait le Financial Times.

Selon l’ONG Oxfam, 9nouveaux milliardaires ont vu le jour grâce aux vaccins contre la Covid-19 vendu depuis 2020. Grâce aux accords couvrant les premières doses et les doses de rappel, Pfizer, son partenaire allemand BioNTech et Moderna se sont assurés ensemble de générer plus de 50 milliards d’euros grâce aux ventes de leurs vaccins contre le Covid-19 jusqu’en 2022.

Les observateurs prévoient des revenus de plus de 5,6 milliards d’euros pour l’alliance Pfizer-BioNTech et de 6,4 milliards d’euros pour Moderna, principalement grâce aux doses de rappels.

La question des lobbys privés dans les décisions de la Commission européenne

D’après Le Monde Diplomatique, la Commission européenne considère le lobbying comme partie intégrante du système démocratique : « 15.000 lobbystes y sont installés pour tenter d’influencer la politique européenne. Placées au plus près des institutions européennes, des entreprises comme Google, Facebook ou IBM tentent de peser sur les discussions européennes. » 15.000 organisations sont ainsi inscrites au registre officiel des lobbys faisant de Bruxelles la capitale européenne des intérêts privés.

Dans une étude publiée en 2015, l’ONG Transparency International appelait l’Europe à engager de vraies réformes pour lutter contre un lobbying qualifié d’ « opaque », laissant une porte ouverte à la corruption.

En avril 2021, le New York Times rapportait que Ursula von der Leyen avait échangé des appels et des SMS avec le directeur général de Pfizer, Albert Bourla. Ses sms ont miraculeusement disparu. Le Médiateur européen a demandé à la présidente de la Commission d’expliquer comment elle a perdu les SMS lors des pourparlers sur l’achat de vaccins, mais la Commission a déclaré qu’elle n’en avait aucune trace.

Fin septembre 2021, c’est la Direction nationale anti-corruption de Roumanie qui a ouvert des enquêtes sur les circonstances dans lesquelles les vaccins avaient été achetés, se plaignant d’avoir payé et reçu trop de vaccins de Bruxelles par rapport à ses besoins. Les procureurs ont déclaré que ces enquêtes permettrait d’identifier des «  abus de pouvoir  » et des avantages personnels potentiels tirés des contrats avec Pfizer.

De quoi semer le trouble sur les enjeux de pouvoir entre l’Europe et les grands groupes privés, enjeux très rarement rendus publics ou expliqués.

Laurent Gey - Epoch Times

Albert Bourla : « Pour vaincre [le virus], nous devons être unis ».

Vétérinaire de formation, originaire de Thessalonique, en Grèce, Albert Bourla a décrit la réponse à la pandémie comme « un grand exemple du pouvoir de la coopération transatlantique » et une leçon de cause commune. « Le virus ne connaît pas de frontières géographiques », a-t-il déclaré. « Il ne fait aucune discrimination fondée sur la race, la religion, le sexe, la situation financière ou l’affiliation politique, ce qui est une erreur que nous commettons grandement, en particulier dans ce pays. Donc, pour la vaincre, nous devons être unis. »

Bourla a réfléchi au lien qui existe entre lui et ses partenaires commerciaux de BioNTech. « Je ne peux pas penser à un meilleur exemple de cette unité que la relation solide dont jouissent les dirigeants, les humains, de nos deux entreprises. Pensez-y : l’un est juif, originaire de Grèce, et a immigré en Amérique ; l’autre est musulman, originaire de Turquie, et a immigré en Allemagne », a-t-il déclaré en faisant référence à Ugur Sahin, un autre lauréat. « Certains pourraient considérer qu’il s’agit d’un couple improbable. Moi, je considère que c’est ma grande chance. »

Et les deux entreprises ne se laissent pas faire. Selon M. Bourla, Pfizer et BioNTech prévoient de produire trois milliards de doses de vaccin d’ici la fin de l’année, et quatre milliards de doses supplémentaires en 2022. Et ce n’est pas tout : La semaine dernière, Pfizer a annoncé que son nouveau médicament antiviral oral réduisait de 89 % le risque d’hospitalisation ou de décès chez les patients à haut risque atteints de la maladie COVID-19, ce qui « pourrait changer la donne », a-t-il déclaré, « mais ne doit en aucun cas être une nouvelle qui alimente l’hésitation à se faire vacciner. Les vaccins sont très importants. »

Le partenariat public-privé est également essentiel dans la lutte contre cette maladie mortelle, a ajouté M. Bourla, ce qui a permis à Pfizer de fournir au gouvernement américain des vaccins à bas prix pour les donner aux pays les plus pauvres. « Et nous travaillons avec l’UE non seulement sur des accords d’approvisionnement, mais aussi sur des campagnes d’éducation pour aider à lutter contre l’hésitation à se faire vacciner », a-t-il ajouté.

Atlantic Council

Lettre d’Emily O’Reilly à Ursula von der Leyen

Lettre du Médiateur européen à la Commission européenne concernant le refus del’accès du public aux messages texte échangés entre le Président de la Commission et le PDG d’une
société pharmaceutique concernant l’achat d’un vaccin COVID-19 (votre référence GESTDEM
2021/2908)

Correspondance – 16/09/2021
Affaire 1316/2021/MIG – Ouverte le 16/09/2021 – Institution concernée Commission européenne

Commission européenne

Madame la Présidente,

J’ai reçu une plainte de X contre la Commission européenne. Elle concerne l’accès du public aux messages “textos” relatifs à la conclusion d’un accord d’achat pour un vaccin COVID-19
au début de cette année, comme l’a rapporté le New York Times [

En cas de refus d’accès du public aux documents en vertu du règlement 1049/2001,
les demandeurs peuvent se tourner vers le Médiateur. Dans ce contexte, j’ouvre une enquête sur cette plainte.

La Commission a partiellement divulgué trois documents au plaignant, mais a déclaré qu’elle ne disposait d’aucun document relatif à des messages “textos” relevant de la demande. La Commission a également déclaré
qu’elle n’a pas à ” préserver chaque document ” et que les messages “textos” sont généralement ” éphémères ” par nature et donc, en principe, exclus de sa politique d’archivage.

Compte tenu de l’objet présumé des textos, le plaignant considère que ces messages
relèveraient de la notion de “document” au sens du règlement 1049/2001.

J’ai décidé qu’il était nécessaire que mon équipe d’enquête rencontre les représentants de la Commission afin d’obtenir des informations complémentaires. Plus précisément, je souhaiterais
que la Commission puisse, au cours de cette réunion, expliquer
– sa politique en matière d’enregistrement des messages textuels et la manière dont cette politique est mise en œuvre dans la pratique
– si, et dans l’affirmative, comment et où, elle a recherché d’éventuels messages texte relevant du champ d’application de la directive sur la protection des données.

demande du plaignant.

Je serais reconnaissant aux représentants de la Commission concernés de bien vouloir contacter Mme Michaela Gehring qui est l’enquêtrice chargée de cette enquête, afin de convenir des modalités de la réunion qui doit avoir lieu avant le 8 octobre 2021, si possible.

Les informations ou documents que la Commission considère comme confidentiels ne seront pas divulgués au plaignant ou à toute autre personne sans accord préalable.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués,

Emily O’Reilly Médiateur européen
Strasbourg, 16/09/2021

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