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La dette, on la rembourse ou on fait la guerre

jeudi 2 mars 2023

Olivier Véran, reconverti en madame Irma, nous annonce que le pic de l’inflation est atteint et que ça va aller mieux dans les prochains jours.
Cette communication du gouvernement dans laquelle il excelle, tente de cacher comment la crise artificielle a été négociée pour faciliter la guerre.

Soit on rembourse, soit on rase tout.

Comment une inflation à 9%, qui atteindra 15% en juillet, peut-elle contenir la colère du peuple qui n’a jamais été aussi forte, alors que la ministre du commerce tente de négocier des baisses de marge des entreprises de distribution alimentaire ?

La guerre souhaitée par Washington ne peut pas matériellement se concrétiser. Le ministre allemand de la Défense Pistorius le confirme :
« Nous ne disposons pas d’une force armée capable de se défendre contre un agresseur comme la Russie ».
« L’armée allemande n’a pas la force nécessaire pour défendre également ses alliés de l’OTAN ».
« La Bundeswehr ne dispose pas de suffisamment de personnels, de munitions, d’équipements et d’armes ».

La France peine à restructurer le complexe militaro-industriel et à organiser ses stocks de munitions, puisqu’aucune entreprise française n’a anticipé un futur conflit mondial.
Pendant des années, la France a géré ses stocks d’arme comme « une variable d’ajustement budgétaire ».
Les munitions sont plus rapides à consommer qu’à produire.
D’après un rapport parlementaire : « Après des années de pénurie, voire de léthargie, le contexte actuel suscite un sentiment d’urgence à reconstituer nos stocks ».

Mais l’urgence est partout, puisque l’agenda 2030 du Great Reset est intervenu pour cette année.
Comme pour le covid, tout est fait dans la précipitation, et les conseils de McKinsey se désintègrent face à la réalité de la situation.
La suppression des stocks au profit d’un modèle d’approvisionnement en flux tendu démontre l’impéritie de ceux qui gouvernent : gouverner, c’est prévoir.
Voilà où mène cette technocratie de fainéants, nous sommes maintenant face à l’obligation de payer ou de tuer, ou les deux en même temps.

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La France qui se divise sur les retraites est toujours plus endettée

Trois mille milliards d’euros de dette publique, soit 112% de son PIB : la France qui se fracture sur la réforme des retraites – débattue au Sénat à partir de ce jeudi 2 mars — est toujours plus dépensière.

Richard WerlyJournaliste Blick

À chacun son compteur. Pour les syndicats français qui promettent de « bloquer le pays » lors de la nouvelle journée d’action contre la réforme des retraites le 7 mars, le seul qui compte est celui des années passées à travailler. Pas question d’accepter le report proposé de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite. Pas question non plus d’accepter de cotiser 43 ans. Le compteur syndical est bloqué sur d’autres critères que celui de l’espérance de vie (qui justifie de travailler plus longtemps) ou des exigences de productivité (qui requièrent de travailler davantage). Fin de partie. Leur objectif reste de mettre le gouvernement le dos au mur, via une nouvelle mobilisation massive dans quelques jours.

Les sénateurs français, eux, ont un autre compteur en main. Alors qu’ils entament ce jeudi 2 mars, l’examen du projet de loi sur la réforme des retraites en séance plénière, un chiffre promet de planer au-dessus de leurs têtes. C’est durant ce mois de mars que le Ministère des Finances doit officialiser le chiffre de la dette publique française au premier trimestre 2023. Dette publique signifie tout ce que l’État français a emprunté pour financer son train de vie, et devra rembourser. Or, le record de l’endettement va être pulvérisé.

Le chiffre ne fait pas sourire à Berlin

Plus de 3000 milliards d’euros, soit 112% de son produit intérieur brut (PIB), alors que l’Allemagne est aux environs de 68%, et la Suisse autour de 42%. À Berlin, ce chiffre ne fait pas du tout sourire. Car si le gouvernement français recule sur la réforme des retraites, le trou va se creuser encore plus. Il faudra débourser au moins 15 milliards d’euros supplémentaires d’ici à 2030 pour financer le déficit du système existant. Sans parler de ce qui risque de se passer si les taux d’intérêt augmentent ! Autant dire que les partenaires européens de la France, qui tous ont dû réformer leurs systèmes de pensions sous la pression budgétaire, auront de quoi s’alarmer si les syndicats l’emportent.

La question du coût des retraites n’a quasiment pas été débattue lors de l’examen du projet de loi en première lecture à l’Assemblée nationale, qui s’est achevé le 18 février. Logique. Le tir de barrage de l’opposition de gauche, qui présenté près de 20’000 amendements, a transformé la discussion parlementaire en pugilat. Seuls trois articles sur vingt du texte législatif ont pu être votés !

Dépenser et ne pas réformer

Changement d’ambiance au Sénat. La Chambre haute du parlement français est contrôlée par une majorité de droite. La droite sénatoriale défend même, depuis plusieurs années, son propre projet de réforme des retraites. Son leader, le sénateur de Vendée Bruno Retailleau, pourfend l’endettement. « La devise en France, c’est : continuer de dépenser et s’abstenir de réformer, a-t-il plusieurs fois répété. Cet endettement est une redistribution à rebours qui consiste à prendre aujourd’hui sur le pouvoir d’achat des générations futures. »

Refuser de réformer les retraites au moment où les chiffres de la dette publique s’envolent ne tiendrait donc pas debout. La commission des finances du Sénat a, dans le passé, défendu « un effort plus rigoureux encore » pour maîtriser enfin les dépenses de l’État.

Enfin ? Eh oui ! C’est bien le mot qui convient. La France est en effet en déficit budgétaire depuis… 1974 ! Bientôt cinquante ans de déficit, et de montée inexorable de l’endettement. Cinquante ans que le pays vit à crédit. Un constat qui ne cesse de s’aggraver, selon le quotidien libéral « L’Opinion », qui vient de publier en exclusivité une étude de la Cour des comptes dans son édition du 1er mars. Selon cette étude, « on s’aperçoit que la France dépense plus dans presque toutes les politiques ».

Autre chiffre qui fait réfléchir : les dépenses sociales y représentent 35% du PIB, contre 28,6% en moyenne dans les pays de l’Union européenne. Pour illustrer son inquiétude, le quotidien cite une étude de 2016 de France Stratégies (l’ancien Commissariat au plan), selon laquelle « le niveau élevé de dépense des retraites s’explique d’abord par la générosité du système français ». Le Haut Conseil des finances publiques a d’ailleurs déjà prévenu : « La réforme des retraites ne suffira pas ».

Travailler plus ou dépenser plus ?

Alors, faut-il travailler plus ou dépenser plus ? Les Français apporteront, lors de la journée d’action du 7 mars, une partie de la réponse, même si le gouvernement a de toute façon les moyens de faire adopter son projet de loi. Est-ce viable de continuer à s’endetter pour permettre à ceux qui le peuvent de prendre leur retraite à 62 ans ? Le compteur du Ministère des Finances et des voisins européens de la France dit non. Mais beaucoup de Français ont bien envie de le dérégler.

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