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Eco-anxiété : le réchauffement climatique nous angoisse

lundi 4 juillet 2022

La stratégie du choc psychologique du confinement et du Covid a entrainé des comportements inhabituels. Les populations ont vécu une expérience de psychologie sociale en transformant notre habitation en lieu carcéral pour éviter de mourir d’un virus qui, sans traitement voit un taux de survie à plus de 99%.

Les media ont eu la lourde responsabilité de relayer cette propagande mortifère sans fondement et uniquement basée sur une modélisation mathématique.

Le programme de psychologie sociale appelé « Pandémie » est une opération de contrôle mental utilisée par l’armée américaine connu sous le nom de MK Ultra.

Le puissant lobby du Jackson Hole Forum a décidé depuis juin 2021 de nous manipuler avec le changement climatique et son cortège de pénuries.
La peur de ne plus pouvoir se nourrir supplante la peur de mourir.

Le Covid et le réchauffement climatique sont deux instruments de destruction économique.

« L’éco-anxiété, c’est une forme de détresse psychique par rapport à la dégradation de l’environnement »

Le système d’inhibition de l’action de Henri Laborit dit « Agressologie »
Nous le vivons « quand vous ne pouvez ni vous faire plaisir, ni fuir, ni lutter ».

Si nous associons le système de punition et de récompense aux expériences du confinement déconfinement, du pass vaccinal et du restaurant, nous comprenons que Emmanuel Macron est un président pervers.

Les pénuries et la guerre en Ukraine ne sont que la suite du programme.

Qu’est-ce que l’éco-anxiété et sœur jumelle la solastalgie ?

Eco-anxiété est un mot forgé en 1997 par Véronique Lapaige, enseignante-chercheuse canadienne et belge. Elle a observé qu’individuellement ou collectivement, un nombre grandissant de personnes ressentaient un mal-être et souvent un besoin de se responsabiliser face au changement climatique et aux crises environnementales. Dans sa définition du phénomène, ce médecin de formation précisait qu’il n’avait rien de pathologique. Qu’en est-il aujourd’hui ? Sciences et Avenir faire le point sur un concept qui a 25 ans cette année.

Que ce soient des initiatives individuelles comme celle de Greta Thunberg en Suède, de Ralyn Satidtanasarn en Thaïlande, de Leah Namugerwa en Ouganda, ou encore des déclarations collectives comme celles des ingénieurs en aéronautique, des centraliens de Nantes, des jeunes diplômés d’AgroParisTech, de collectifs de jeunes de l’enseignement supérieur français, une lame de fond de colère semble traverser une partie de la jeunesse. Cette colère provient de l’inaction de leurs aînés face au dérèglement climatique. Ce sentiment est souvent accompagné d’une angoisse qualifiée d’éco-anxiété. Qu’est-ce qui se cache derrière ce mot forgé en 1997 par Véronique Lapaige, et dont la définition n’apparaît pas encore dans nos dictionnaires ?

Qu’est-ce que l’éco-anxiété ?

Popularisée par la presse française lors des épisodes caniculaires de l’été 2019, l’expression éco-anxiété est la contraction des deux mots : écologie et anxiété. Un « éco-anxieux » ou une « éco-anxieuse » développe une inquiétude face aux catastrophes écologiques annoncées : dérèglement climatique, perte de la biodiversité, pollution, déforestation… Cette anxiété est une anxiété par anticipation, née de la prise de conscience des impacts à court et à long terme du changement climatique, nourrie par les différents scénarios établis par des scientifiques - comme ceux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) -, et par le constat que des évènements liés à ce dérèglement climatique sont déjà observables.

Quelle différence avec la « solastalgie » ?

La solastalgie est un néologisme utilisé en 2003 par le philosophe de l’environnement Glenn Albrecht. Il combine deux mots : le verbe sōlor, sōlārī qui signifie atténuer une détresse, apporter un réconfort dans une situation difficile, et le suffixe stalgia. Issu du grec algia, il signifie une douleur, qu’elle soit physique ou morale. Ce concept est né du travail de Glenn Albrecht sur la santé mentale des habitants de la Hunter Valley (Australie), une région bouleversée par l’industrialisation et l’ouverture de mines à ciel ouvert. Le chercheur rapporte combien les habitants se sentaient étrangers à ce nouvel environnement. Sur ce plan, il leur trouvait beaucoup de points communs avec les aborigènes qui manifestent, encore aujourd’hui, la nostalgie de leurs cultures et leurs traditions disparues.

La solastalgie traduit donc une anxiété, un malaise face à ce qui est déjà perdu. L’éco-anxiété, elle, est un mal-être lié ce qui va advenir. Et bien sûr l’un n’empêche pas l’autre : ceux qui ont vu leur espace de vie se dégrader nourrissent aussi des inquiétudes quant aux dégradations encore à venir.


Qui est touché par l’éco-anxiété ?

Une première étude américaine menée en 2018 montre que 92% de la population de ce sous-continent se disent préoccupés par le futur de la planète. Mais surtout, 72% des « Millennials », les personnes âgées de 18 à 34 ans, déclarent souffrir de symptômes caractéristiques de l’éco-anxiété. Plus largement, une enquête scientifique menée en 2021 dans dix pays a permis à 10.000 jeunes de 16 à 25 ans de s’exprimer sur ces sujets : elle a montré que 59% d’entre eux sont très inquiets de la trajectoire climatique dans laquelle nous sommes engagés. Plus de 50 % se sentaient tristes, anxieux, en colère, impuissants et coupables au moment de l’enquête. Plus de 45 % ont déclaré que leurs sentiments à l’égard du changement climatique affectaient négativement leur vie quotidienne. Beaucoup ont souligné que leur anxiété était liée aux décisions politiques perçues comme inefficaces et comme une forme de trahison de la part des générations qui les ont précédés. L’anxiété climatique semble donc être particulièrement répandue chez les jeunes adultes, qui ont en moyenne une meilleure connaissance de ces sujets. En outre, ils seront dans la force de l’âge au moment où les impacts du dérèglement climatique seront les plus visibles.

Dans l’hexagone, une enquête en ligne a été réalisée par la psychothérapeute Charline Schmerber sur l’éco-anxiété. Diffusée principalement sur les réseaux sociaux en 2019, cette enquête ne présente pas tous les critères de validité scientifique ; elle a montré cependant que sur les 1066 participants éco-anxieux, 60% avaient moins de 45 ans, et que plus de la moitié étaient des femmes diplômées vivant en ville. On peut donc imaginer qu’en plus d’être jeune, le portrait-robot de l’éco-anxieux serait donc plutôt une éco-anxieuse très instruite et très urbaine. Pour étayer cette hypothèse, il est possible d’imaginer que les jeunes éco-anxieuses issues de milieux favorisés réalisent la nécessité de faire évoluer leur mode de vie (consommation, voyage...) en se démarquant de celui de leurs parents.

Les classes populaires sont-elles moins touchées ? Aucune donnée ne permet de le montrer. Cependant il est évident, comme le rappelait Lucas Chancel, chercheur spécialisé en économie des inégalités et en sciences de l’environnement, que cette partie de la population a un mode de vie bien moins néfaste pour le climat. En revanche, elle est souvent la première victime des aleas climatiques.

L’émission moyenne de gaz à effet de serre est de 8,5 tonnes par français et par an. Mais cette moyenne cache une grande disparité : les Français aux revenus les plus bas émettent bien moins de gaz à effet de serre.

Cette anxiété est-elle l’apanage des sociétés occidentales ? Il ne semble pas, car ce sentiment a été décrit chez les Inuits de Rigolet (nord-est du Canada) qui voient leur environnement en lisière de l’Arctique modifié ou encore chez certains jeunes Philippins.

L’éco-anxiété est-elle une pathologie ?

Le docteur Alice Desbiolles, médecin en santé publique, épidémiologiste et auteure du livre « L’éco-anxiété, vivre sereinement dans un monde abîmé » rappelle : « l’éco-anxiété n’est pas une pathologie, c’est un état d’âme qui peut rendre malade, mais la plupart du temps on est face à une éco-anxiété que l’on va qualifier d’adaptative ». Selon elle « c’est un stress légitime et tout l’enjeu est d’apprendre à vivre avec cette souffrance morale et de la dépasser ». Cependant elle précise : « parfois on peut se retrouver face à une éco-anxiété pathologique : là, la souffrance morale est trop importante va nécessiter un soutien psychologique transitoire, et parfois, cette éco-anxiété peut aussi déboucher sur des épisodes dépressifs caractérisés, sur des burn-out, notamment militants ». Elle conclut, rassurante, que l’éco-anxiété « reste un cheminement complétement normal et rationnel au regard des enjeux, des données dont on dispose aujourd’hui ». L’INSERM (Institut national pour la santé et la recherche médicale) le confirme aussi « il ne s’agit ni d’un syndrome, ni d’un diagnostic psychiatrique officiel », l’éco-anxiété « ne figure pas dans le DSM-5, outil majeur de classification des troubles mentaux ». Toutefois cet organisme de recherche précise que dans « un rapport, l’American Psychological Association (APA) a bien défini l’éco-anxiété comme « a chronic fear of environmental doom », c’est-à-dire la peur chronique d’une catastrophe environnementale ».

Comment gérer son éco-anxiété ?

Force est de constater qu’aujourd’hui, nos sociétés ne prennent pas le chemin de la transition écologique, d’où l’importance d’apprendre à vivre avec son éco-anxiété. Individuellement, comme l’explique Alice Desbiolles des solutions existent. « Reconjuguer sa vie au présent » en n’anticipant pas en permanence sur l’avenir, « ne pas s’hyper responsabiliser et s’hyper culpabiliser », « apprendre à lâcher prise sans renoncer », « se débarrasser des constats anxiogènes pour aller vers des solutions et des pistes d’action » sont quelques-unes des clefs possibles. Faire partie d’un collectif est aussi un excellent remède. A ce propos Charline Schmerber rappelle que « le collectif permet de tisser des liens et partager avec des gens qui parlent le même langage » mais qu’il faut aussi « côtoyer d’autres groupes et parler d’autres choses, ce qui permet de retrouver de la légèreté et de l’insouciance ».
Quelles différences avec les peurs millénaristes ?

La peur, l’angoisse d’un effondrement ou d’une catastrophe, sont loin d’être des sentiments nouveaux dans nos sociétés. Dans les récits mythiques, religieux, ou encore plus récemment en 2000 avec la peur du grand bug informatique, ou bien en 2012, quand un astéroïde devait percuter notre planète, des prédicateurs annoncent régulièrement la survenue d’une catastrophe ou la fin du monde. Mais si les objectifs de « ces visionnaires » peuvent être variés, comme porter l’espérance d’un monde nouveau pour l’Apocalypse selon saint Jean, ou au contraire véhiculer la peur dans la prophétie de l’astéroïde en 2012, aucun ne s’appuyait sur un travail de recherche. C’est après la seconde guerre mondiale que les directeurs successifs du Bulletin of the Atomic Scientists de l’université de Chicago ont matérialisé le concept d’effondrement de l’humanité par la création de « l’horloge de l’apocalypse ». Ils souhaitaient alerter contre la prolifération des armes atomiques. A chaque épisode de détente pendant la guerre froide, cette horloge funèbre a été retardée. Aujourd’hui, elle avance inexorablement, telle une machine infernale.

A la différence des peurs millénaristes, l’éco-anxiété peut être considérée comme une angoisse rationnelle puisqu’elle s’appuie sur des données et des résultats scientifiques et que les effets du dérèglement climatique sont déjà perceptibles.

Science et Avenir

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