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Google avale la presse Française

lundi 13 juin 2022

Droits voisins. Google signe un accord avec la presse quotidienne française

Après deux ans de négociations, Google et les médias français sont ce jeudi 3 mars 2022 parvenus à un accord concernant les droits voisins du droit d’auteur. Ils vont donc pouvoir se faire rémunérer quand Google réutilisera leurs contenus sur ses plateformes.

Cet accord de rémunération « fixe les principes selon lesquels Google négociera des accords individuels » « sur la base de critères transparents et non discriminatoires »
« Ces accords sont des étapes essentielles pour la reconnaissance et la mise en œuvre effective du droit voisin des éditeurs de presse » et la création d’une « nouvelle catégorie de revenus pérennes pour les éditeurs » Pierre Louette, PDG du groupe Les Echos-Le Parisien et président de l’Apig

« Ces accords ouvrent de nouvelles perspectives pour contribuer au développement de ces titres de presse à l’ère du numérique ».

Pour résumer, si Bill Gates Macron et Google rémunèrent la presse française on peut dire qu’elle est aux ordres puisque les ventes papier s’effondrent.
Si la presse ne brosse pas dans le sens du poil, l’effet Nudge négatif fera que le résultat de recherche de Google placera l’article du journal en fin de recherche et entrainera une perte de popularité.

Google a signé un accord pour rémunérer la presse française

Un accord ouvrant la voie à la rémunération de la presse française par le géant d’Internet au titre des « droits voisins ».
Pour le président de l’Alliance de la presse d’information générale, cet accord « marque la reconnaissance effective du droit voisin des éditeurs de presse et le début de leur rémunération par les plateformes numériques pour l’utilisation de leurs publications en ligne ».

Le géant d’Internet Google et l’Alliance de la presse d’information générale (Apig), qui représente les quotidiens nationaux et régionaux français, ont annoncé ce jeudi 21 janvier la signature d’un accord ouvrant la voie à la rémunération de la presse hexagonale par le géant du Net au titre du « droit voisin », après des négociations mouvementées. « L’Alliance de la presse d’information générale et Google annoncent aujourd’hui un accord portant sur la rémunération des droits voisins au titre de la loi française », ont annoncé les deux parties dans un communiqué commun, soulignant qu’il s’agissait de « l’aboutissement de nombreux mois de négociations dans le cadre fixé par l’Autorité de la concurrence ».

Cet accord « fixe le cadre dans lequel Google négociera des accords individuels de licence avec les membres » de l’Apig, expliquent les signataires. Il s’agira d’accords de licence qui « couvriront les droits voisins, et ouvriront en outre aux journaux l’accès à News Showcase », ce programme récemment lancé par Google dans lequel il rémunère des médias pour une sélection de contenus enrichis.

Selon le communiqué, la rémunération des éditeurs sera calculée individuellement et « basée sur des critères tels que, par exemple, la contribution à l’information politique et générale, le volume quotidien de publications ou encore l’audience Internet mensuelle ».

Pour Pierre Louette, PDG du groupe Les Echos — Le Parisien et président de l’Apig, cet accord « marque la reconnaissance effective du droit voisin des éditeurs de presse et le début de leur rémunération par les plateformes numériques pour l’utilisation de leurs publications en ligne ». De son côté, le patron de Google France Sébastien Missoffe y voit la confirmation d’un « engagement » qui leur ouvre « de nouvelles perspectives ».

L’Apig et Google reviennent de loin

La presse française avait accusé fin 2019 Google de bafouer le droit voisin, ce droit similaire au droit d’auteur, créé par une directive européenne et censé conduire à un meilleur partage des revenus du numérique au bénéfice des éditeurs de journaux et des agences de presse.

Ce nouveau droit à peine entré en vigueur en France, Google avait décidé unilatéralement de moins bien référencer les journaux qui refuseraient de le laisser continuer à exploiter gratuitement leurs contenus (titres, extraits d’articles et vignettes) dans ses résultats de recherche. La presse française, n’ayant guère le choix, avait obtempéré mais en saisissant aussitôt l’Autorité de la concurrence, qui avait ordonné en avril 2020 à Google de négocier « de bonne foi » avec les éditeurs, une décision confortée ensuite par la Cour d’appel de Paris.

La Voix du Nord

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