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État général des lieux - 17 mars 2022

vendredi 18 mars 2022

Lorsqu’ Emmanuel Macron le 14 avril 2020, tint ce propos sibyllin « La Bête de l’événement est là, et elle arrive », la France, l’Europe et le monde se trouvaient alors plongés dans la panique ayant marqué les débuts de l’épidémie de SARS-CoV2 dont on présume sérieusement aujourd’hui que l’agent pathogène aurait été issu d’un laboratoire de guerre bactériologique, celui de Wuhan en l’occurrence. Cette hypothèse, celle d’un virus ayant bénéficié artificiellement d’un gain de fonction – ce qui n’est pas sans rappeler la réalité augmentée chère aux Transhumanistes émules du Dr. Frankenstein - a été émise pour la première fois par feu le professeur et Prix Nobel Gilbert Montagnier, corroborant les travaux d’une équipe de scientifiques indiens. Montagnier fut voué aux gémonies et sa mort fut mesquinement passée sous silence par des médias à l’ordinaire particulièrement prompts à chanter les louanges posthumes du premier histrion venu.

Au reste, la Bête de l’événement pourrait-elle être une allusion à celle de l’Apocalypse de Saint-Jean de Patmos, sachant qu’apocalypse signifie littéralement dévoilement ? Car Dieu sait que ces cinq dernières années ont été riches de révélations en tous genres. Le Mal et les Malins ne donnent même plus la peine de se cacher. Le spectacle du scandale est permanent, mais nul ne s’en offusque plus. Zelenski chef de guerre, héros des temps moderne qui fait couler des torrents de larmes dans les foyers de l’hémisphère nord, a effacé le pitre trivial jouant du piano avec ses attributs. Mais il est vrai que plus rien ne choque, tout est devenu normal et banal dans un univers mental où les rêves difformes de l’opiomane se sont substitué au monde réel.

Ainsi, selon toute apparence, la crise ukrainienne livre à son tour d’inouïes révélations… À commencer par la divulgation, sur le territoire ukrainien, de la présence de vingt-six laboratoires dévolus à la guerre biologique. Ce que la vice-secrétaire d’État américaine Victoria Nuland, la même qui en 2014 se vantait d’avoir financé à partir de 1991 le passage de l’Ukraine dans l’orbe occidentale à hauteur de cinq milliards de dollars et d’avoir fait de l’EuroMaïdan une victoire personnelle, vient d’en convenir devant une commission d’enquête du Congrès. La Boîte de Pandore ukrainienne étant ouverte un essaim de vérités diablesses en jaillissent maintenant à jet continu… Corroborant cet aveu, ce seraient, aux dires du ministère chinois des Affaires étrangères quelque 336 laboratoires répartis dans une trentaine de pays, que les États-Unis auraient sous leur coupe dans le but de se livrer, en violation flagrante des Conventions internationales, à des recherches biologiques à vocation militaire. Excusez du peu.

Comprenons également l’inquiétude de Washington à ce que l’armée Russe prenne le contrôle de ces centres ! Cette guerre, donnée pour être le moyen de mettre la Russie au ban des nations et de ruiner son économie, pourrait bien, néanmoins se retourner finalement en sa faveur l’Europe ne pouvant se passer des combustibles fossiles russes, gaz et pétrole. Il faudra alors abandonner le régime oligarchique semi-mafieux de Kiev acoquiné avec le rejeton dévoyé de l’actuel président Démocrate Joseph Biden. Un exemple parmi cent autres, un transfuge des Services spéciaux ukrainiens ne vient-il pas de rendre public la manière dont l’ancien président ukrainien Petro Porochenko et l’oligarque Victor Pinchuk pourraient avoir facilité un détournement de fonds provenant du FMI pour le financement en 2016 de la campagne présidentielle de Mme Clinton ?

On imagine cependant que M. Macron n’était pas alors dans la confidence de l’intention russe de reconnaissance - annoncée le matin du 24 février 2022 - des deux Républiques populaire martyrs du Donbass et de leurs 13.000 morts sous les attaques et les bombardements de l’armée ukrainienne depuis l’autonome 2014 et ce, malgré l’accord de Minsk de février 2015… Mais peut-être était-il informé du plan d’invasion imminente de l’armée ukrainienne comme en atteste l’extrême concentration des forces ukrainiennes sur le flanc ouest des territoires disputés, désormais prises en tenailles par l’infanterie mécanisée russe. À ce titre, effectivement, la Bête de l’événement est là et bien là. Au point – qu’en quelques jours seulement – elle est parvenue à l’éventualité d’une confrontation nucléaire avec la Fédération de Russie. De l’inédit depuis 1962 et la Crise des missiles soviétiques positionnés à Cuba en direction des côtes américaines.

Une situation aggravée par des propos consternants tels ceux du ministre de l’économie Bruno Lemaire déclarant le 1er mars une « guerre économique et financière totale à la Russie [afin de] provoquer l’effondrement de son économie ». Une déclaration de guerre en bonne et due forme… Parce qu’une guerre, dès lors qu’il est question de détruire l’adversaire, fût-ce économiquement parlant, reste fondamentalement une guerre au sens propre et au sens fort… Dans le même temps, acharnées à devenir cobelligérant, l’Union européenne, la France l’Allemagne, affectent des centaines de millions d’euros à l’achat d’armes (800 millions de dollars pour les États-Unis, 300 millions d’euros pour la France et 450 pour Bruxelles, etc.) destinées principalement aux milices, celles-là même qui se servent assez souvent dans les villes assiégées des civils comme boucliers humains ! Pourtant, lorsque l’on veut éteindre un incendie, l’on ne jette pas des brassées de paille dans le brasier… Soucieux en même temps de corriger le tir, M. Macron s’est empressé de rappeler que ni la France, ni l’Union européenne – dont il préside jusqu’en juin le Conseil des ministres – ne sont en guerre avec la Fédération de Russie.

Certes, il était temps de s’en apercevoir et de faire une mise au point tandis que le président mettait les forces russes en alerte stratégiques et que, discrètement des submersibles d’attaque quittaient leur mouillage sur le cercle polaire. Là encore - si on l’avait ignoré jusque-là, notamment au regard de la déplorable et perverse gestion de la crise sanitaire - l’invasion de l’Ukraine aura jeté, grâce à M. Lemaire, un sinistre éclairage sur la compétence et l’intelligence de notre classe politique… Et le fait que nos dirigeants ne soient plus que des exécutants au service d’une hyperclasse diffuse - mais bien repérable à travers certains organismes ou entités supranationaux, tels l’OMS, ou l’Otan ou encore transnationaux, tel le Forum économique mondial ou les Titans de la Silicon Valley, n’excuse ni n’explique pas tout. La gangrène et la décomposition civilisationnelles gagnent constamment du terrain. Le mal est d’ailleurs devenu général dans les sociétés de l’Europe de l’Ouest, la faute en revient, au moins en partie, à l’avachissement moral et culturel du monde contemporain. La déchéance spirituelle, des Églises et des hommes, l’américanisation des mœurs et la tiers-mondisation induite des comportements, une alimentation industrielle frelatée, la soumission grégaire aux pires oukases gouvernementaux, tout cela et bien d’autres facteurs, concourent à une déchéance rapide des peuples… Laquelle peut conduire à une acceptation bestiale de la guerre sans en mesurer ni en comprendre les causes et les conséquences. Et seule la Providence semble être en mesure d’arrêter cette course à l’abîme.

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